Un énigmatique franc-maçon théurge du XVIIIe siècle Fondateur de l’Ordre des Elus Coën
Durant le XVIIIe siècle, ce siècle des Lumières de la Raison, de la démonstration et de l’expérimentation, illustré par la première encyclopédie française, un autre courant de pensée se manifestait, l’Illuminisme, qui donnait priorité à l’esprit sur la matière et qui se fondait sur l’idée d’une inspiration intérieure divine et de l’illumination de l’âme par un travail spirituel.
L’un des premiers à proposer des exercices spirituels de forme théurgique et une interprétation originale des textes bibliques fut Martinès de Pasqually, œuvrant dans le milieu maçonnique grâce à une patente signée de Charles-Edouard Stuart, prétendant au trône des îles britanniques, ce qui lui a permis de créer son propre mouvement spiritualiste.
Si la doctrine et les idées de Martinès sont connues, se sont propagées depuis le XVIIIe siècle grâce à ses élèves comme Jean-Baptiste Willermoz et Louis-Claude de Saint-Martin et les élèves de ses élèves, comme Joseph de Maistre, sa vie restait quasi inconnue. Depuis une trentaine d’années, plusieurs chercheurs se sont attachés à la découvrir car nombre de mouvements maçonniques ou martinistes se recommandent encore de nos jours de ses travaux.
Parmi les chercheurs, Michelle Nahon, actuelle présidente de la Société Martinès de Pasqually, a estimé que le temps était venu de rassembler les travaux et de publier la biographie de l’un des pères fondateurs de l’Illuminisme.