Le commentaire de Rachi sur La Genèse, chapitre premier est un exercice d’école herméneutique. Il reste au premier niveau de l’analyse et remet le verset « sur ses rouages ». L’argumentation fait appel à la morphologie hébraïque, certes, mais surtout à la logique. De sorte que cette leçon peut être suivie par l’hébraïsant, comme elle peut l’être par celui qui veut seulement comprendre la méthode de Rachi. Le texte commenté est constitué des trois premiers versets de la Bible que je reproduis dans la traduction du Rabbin Z. Kahn. Nous verrons que ces trois versets donnèrent le jour à beaucoup de traductions différentes que Rachi va remettre sur leurs rouages. 1,1 Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre.
1,2 Or, la terre n’était qui solitude et chaos ; des ténèbres couvraient la surface de l'abîme, et le souffle de Dieu planait sur la face des eaux.
1,3 Dieu dit: Que la lumière soit! Et la lumière fut.